Avis sur le recycleur Shark eCCR

Ce recycleur Shark a été acheté en décembre 2018. Après une année d’utilisation et environ 80 plongées mon avis et mes impressions.

Ce recycleur est hybride, c'est à dire qu'il peut être utilisé de manière complètement manuelle avec l'adjonction d'un fil constant d'oxygène par une buse massique ou de manière automatique avec un solénoïde qui injecte de l'oxygène de manière à maintenir une PPO2 constante.

Prix d’achat, hors formation obligatoire, Euro 9’283.74 TTC

Le premier contact est intéressant. La machine est propre et épurée. 2 bouteilles acier de 3l, deux 1er étage Tecline, deux manomètres, 1 à gauche, 1 à droite, deux gros blocs d’injections, 1 à gauche, 1 à droite (celui de gauche permet de connecter une alimentation externe) et l’inflateur de la wings en fer à cheval à gauche. Le canister (2.5 kg) et la tête s’insèrent dans la colonne centrale, les faux-poumons inspiratoire et expiratoire sont protégées dans deux compartiments fermés. Pratique, ils peuvent être ôtés pour être nettoyés. La plaque dorsale est en aluminium, j’y ai fixé une bouteille pour la combinaison étanche qui a tendance a appuyer sur le dos quand la wings est gonflée.

Le montage nécessite un peu d’habitude. La tête doit être insérée minutieusement faute de déchirer les joints rouges très fragiles. Les 4 connexions, diluant, O2, ADV et solénoïdes s’effectuent au moyen de raccords à visser à la main. Les faux poumons sont fixés sur la tête par des connexions en plastique à visser. Beaucoup d’éléments à visser, difficile quand il fait froid. La boucle se clipse facilement (attention à nouveau aux joints rouges). Pratique, elle est maintenue par des velcro sur le harnais.

Les 2 bouteilles se fixent uniquement avec des supports spécifiques Shark.

Dans ma version 2 ordinateurs AV1 et un HUD (affichage tête haute). L’ordinateur principal et le HUD sont sur le même câble. L’ordinateur secondaire est connecté au moyen d’une prise Ficher et peut donc être utilisé seul. L’ordinateur principal et l’ordinateur secondaire ne sont malheureusement pas redondants au niveau des branchements. Le câblage est pour moi le point faible du Shark.

Ma première modification a été celle du harnais. Des éléments qui pendent, des D-ring pour serrer et desserrer…la pagaille. J’ai monté un harnais DIR Halcyon classique avec un seul D-ring de chaque côté et un sytème quick-adjust.

Prêt à plonger sur la balance 34.6 kg, il est annoncé à 32 kg. En hiver, avec une combinaison trilaminé Scubapro Evertech et des sous-vêtements SF Tech, je dois rajouter 3.5 kg. Les nouveaux modèles sont allégés mais gardent les mêmes proportions; c’est pratique pour les voyages, mais le gain en poids devra être compensé dans l’eau par du lestage.

La mise en marche est facile. A noter une différence d’environ 5% dans le calibrage des cellules entre les 2 ordinateurs AV1. Attention rien n’indique que la cartouche de chaux est en place. Tous les tests peuvent être faits et validés même si elle est manquante.

Dans l’eau l’impression est tout de suite bonne. La machine est bien plaquée sur le dos. Avec un trim très légèrement positif, j’ai dû déplacer le lestage vers le haut.

La respiration est naturelle, sauf en position verticale dans laquelle la boucle gonfle fortement. Les ordinateurs AV1 ne sont malheureusement pas à la hauteur de la concurrence. La lisibilité est mauvaise suivant l’angle et la luminosité et le maniement plus compliqué. Les informations elles sont par contre complètes. Le HUD fonctionne bien à l’exception de la LED verte qui devient orange à partir de 3 mètres.

Le démontage nécessite le même soin que le montage. Le nettoyage de la boucle et des faux-poumons est facile.

Au niveau des coûts: 2 cellules à CHF 200.-, la chaux à CHF 360.- et un kit de joints à CHF 300.-. Shark a effectué un rappel pour un problème de câblage (pris en charge par le fabricant) + le remplacement d’un câble coupé lors du démontage de la tête pour le renvoi facturé CHF 800.-

Au final ce recycleur est très agréable sous l’eau et sa prise en main est facile. L’ensemble est soignée. La formation en Suisse par le Team Alp Tek et Mike Konstantinou est excellente. Au niveau des points négatifs le câblage, le montage et les choix discutables de l’AV1 et de Tecline.